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  3. Nouveaux projets de recherche au LaRAC Automne 2024

10 Sep

READS : Reading strategies development and teaching for children

Porteuse du projet : Anna Potocki

En membres LaRAC participants : Laurent Lima, Pascal Bressoux et Maryse Bianco

Partenaires du projet : CIRCEFT (UPEC), CeRCA (Univ. Poitiers, CNRS) et ERCAE (Université d’Orléans)

Financement du projet : ANR

La compréhension écrite est une compétence cruciale pour la réussite scolaire des élèves puis leur future insertion sociale et professionnelle. Pourtant, les résultats des évaluations (inter)nationales (e.g., PIRLS, PISA, CEDRE) montrent qu’un nombre préoccupant d’élèves français présentent des difficultés en compréhension. Ces difficultés sont particulièrement marquées pour les textes documentaires et les questions de compréhension complexes (e.g., intégrer, évaluer). Un grand nombre d’études ont cherché à comprendre les causes de ces difficultés afin de les réduire, mais la majorité s’est cantonnée à étudier les processus de compréhension pour un seul type de texte (narratif, souvent court) présenté dans le but unique d’être compris en intégralité. Pourtant, l’analyse des activités de lecture réalisées au quotidien dans les domaines scolaire ou extra-scolaire démontre la grande diversité des types de textes et situations de lecture auxquels les lecteurs sont confrontés. Il apparait ainsi crucial de prendre en compte cette diversité lors de l’étude des capacités de compréhension des enfants. Le projet READS s’inscrit dans cette perspective et vise à combler les manques de la littérature actuelle en 1/ recensant les types de textes et activités de compréhension proposées aux élèves à l’école primaire, 2/ examinant d’un point de vue développemental l’acquisition des stratégies avancées de compréhension et les facteurs sous-jacents à cette acquisition, et 3/ développant et validant des ressources pédagogiques permettant d’enseigner explicitement les stratégies de lecture chez les jeunes lecteurs. Les retombées d’un tel projet sont multiples. Elles concernent l’avancée des connaissances dans le domaine des processus de compréhension chez l’enfant, mais aussi la lutte contre les inégalités éducatives via l’accroissement des compétences en compréhension écrite des élèves, et la contribution à une éducation de qualité en soutenant le développement professionnel des enseignants.

 

EBEMACC - Enseigner le « bien-être » dans un contexte de mondialisation culturelle. Le cas des arts chinois du corps en France

Porteur du projet : Pierre Bataille

Partenaires du projet : INACC (Institut des arts chinois du corps)

Financement du projet : IRGA (UGA)

Le présent projet vise à analyser les logiques de diffusions et d’appropriations des pratiques psychocorporelles de « bien-être » d’inspiration orientale, à travers l’exemple des « arts chinois du corps » (Tai Chi, Qi Gong, Kungfu, méditation…). Il s’inscrit dans un ensemble de recherches visant à analyser les dimensions ordinaires de ce processus d’appropriation des techniques de « bien-être » à l’heure où elle touche un public toujours plus large en France et dans la plupart des pays européens. Il se décline en deux axes principaux : établir une sociographie de la pratique des arts chinois du corps en France (1) ; rendre compte des modalités de transmission concrètes de ces techniques du corps et de l’esprit dans un contexte éducatif et professionnel particulier : celui de l’Éducation nationale (2). En articulant différentes échelles d’analyse (de la micro interaction à la diffusion internationale des idées en passant par la cartographie des profils sociologiques des pratiquant·es à l’échelle d’un pays), ce projet vise à produire une analyse située de la mondialisation de ces savoirs incorporés chinois, qui permettent à différents agents de construire des biens symboliques et émotionnels liés au développement international des pratiques de « bien-être ». Il vise à mieux circonscrire la manière dont ces pratiques se diffusent au sein de la société française et, en particulier, dans les contextes institutionnels et professionnels à partir du cas de l’Éducation nationale. La démarche est ici résolument interdisciplinaire (anthropologie, sociologie, sciences de l’éducation et de la formation, sinologie) et mixte d’un point de vue méthodologique, articulant approche quantitative et structurale (questionnaire national) et approches plus locales et ethnographiques.

 

PrecDoc – Les différentes dimensions de la précarité chez les doctorant·es de l’UGA

Porteurs du projet : Pierre Bataille et Pierre Mercklé

Financement du projet : Collège des écoles doctorales (UGA)

Parmi les populations étudiantes, les doctorant·es occupent une place à part, notamment dès lors que l’on s’intéresse à l’analyse des formes de précarités qui les touchent. L’analyse des précarités doctorales relève d’un triple défi. Sur le plan de la comparabilité tout d’abord : à la fois « jeunes collègues » des enseignant·es chercheur·es titulaires – pour une partie, salarié·es le temps de leur travail de thèse –, les doctorant·es sont également encore en formation et restent symboliquement et matériellement – de par leurs pratiques et leur niveau de vie – associé·es aux étudiant·es plutôt qu’aux jeunes salarié·es ayant un niveau de diplôme équivalent. De fait, selon le point de vue, leur condition peut être considérée comme avantageuse, cumulant une certaine liberté propre à la condition étudiante tout en touchant un revenu – pour ceux et celles qui ont la chance de décrocher un financement pour leur thèse ; ou au contraire comme sujette à des formes aiguës de précarité, dès lors qu’on les compare aux jeunes diplômé·es du supérieur en insertion. Sur le plan de son caractère multidimensionnel ensuite : dès lors qu’il est question de la condition doctorale dans le débat public, c’est surtout dans sa dimension matérielle et économique (montant et durée des financements de thèse notamment) que la question de la précarité doctorale est perçue. Cette focalisation fait généralement l’impasse sur d’autres éléments importants des expériences doctorales – comme la solitude, notamment pour ceux et celles qui sont obligé·es de changer d’université pour poursuivre leur travail de thèse et la vulnérabilité sociale et psychologique que peut accompagner ce type de situation. L’incidence des parcours doctoraux en matière de santé, d’accès au logement, de rapport au travail, etc. restent ainsi peu ou mal connus. Sur le plan de sa compréhension sociologique enfin : les analyses portant sur les difficultés qui jalonnent les parcours doctoraux font peu – ou pas assez – cas des importantes variations que cache le même statut de « doctorant·e », et de la manière dont les ancrages sociaux et les parcours des doctorant·es ont une incidence propre sur les situations de précarité dans lesquelles ils et elles se trouvent. Notre proposition vise à apporter des éléments de réponse à ces trois questionnements. Elle est basée sur l’exploitation d’une enquête mixte (par entretien, questionnaire et données administratives) auprès des doctorant·es de l’Université Grenoble Alpes (UGA).

 

Project WoMBAT : Working Memory as a Basis for Adaptive Learning Technology

Porteuse du projet : Salomé Cojean

En membres LaRAC participants : Erica de Vries (LaRAC, UGA)

Partenaires du projet : Sihem Amer-Yahia (LIG, CNRS), Jean-Charles Quinton (LJK, UGA)

FInancement du projet : ANR JCJC

Le format vidéo impose des contraintes à l’apprentissage, et de nombreux principes de conception ont été proposés pour optimiser l’apprentissage. Pourtant, alors que l’une des contraintes majeures est liée au caractère transitoire de l’information sollicitant fortement la mémoire de travail (MDT) des apprenants, très peu de travaux ont été menés afin de comprendre les besoins des apprenants en fonction de leur capacité en MDT (cMDT). L’objectif du projet WoMBAT est d’identifier les adaptations bénéfiques aux apprenants en fonction de leur cMDT afin de concevoir un environnement pédagogique qui fournirait les adaptations pertinentes selon la cMDT et/ou de manière plus dynamique selon la charge cognitive. En effet, les apprenants avec une faible cMDT sont plus facilement en surcharge cognitive. Trois sous-objectifs sont poursuivis au sein du projet WoMBAT : 1) étudier les effets de différents types d’adaptations sur l’apprentissage en fonction de la cMDT des apprenants, 2) évaluer en temps réel la charge cognitive des apprenants et comparer l’efficacité des adaptations faites en fonction de la cMDT à l’efficacité des adaptations en fonction de la charge cognitive, et 3) tester l’efficacité et l’acceptabilité de l’environnement adaptatif en situation écologique. Le projet WoMBAT permettra, en psychologie et sciences de l’éducation, d’approfondir les connaissances scientifiques sur le rôle de la cMDT et des adaptations pertinentes lors d’un apprentissage vidéo, et en informatique, de développer des algorithmes de recommandations prenant en compte la cMDT et le niveau de charge cognitive en temps réel. L’association et la complémentarité de ces deux champs de recherche permettra le développement d’un environnement pédagogique adaptatif pour personnaliser les apprentissages.